Une sélection contrastée pour les 7 grands prix
Le 7 octobre 2016 | 0 Commentaires

Avec la rentrée littéraire voilà la saison des prix littéraires qui bat déjà son plein. Parmi les livres de la première sélection des sept grands prix littéraires, que vous trouverez à la suite de nos recommandations, nous avons retenu plusieurs livres.

Nathacha Appanah, Tropique de la violence (Gallimard)

Impressionnant et dérangeant livre de Nathacha Appanah, sans doute le livre le plus fort de cette rentrée littéraire. Dans un style sec et direct, parfois proche du langage Camusien de l’absurde, Nathacha Appanah nous fait ressentir la violence à l’état brut que ses mots rendent effroyablement vraie et palpable. Ces enfants qui ne savent rien de l’enfance et de la tendresse d’une mère, sont menés par Bruce, un adolescent brutal et manipulateur. Moïse, lui, a pourtant connu cette douceur auprès de Marie sa mère adoptive, morte trop tôt, le laissant seul à lui même dans l’enfer des bidonsvilles de Mayotte, cette île département de France. Toute la misère des clandestins, de l’immigration illégale, des luttes ethniques, raciales, la haine du blanc, sont concentrés sur cette petite île sur laquelle se débattent insulaires et immigrés. Un roman au puissant pouvoir d’évocation qui ne laissera personne indifférent, dont la dimension ne devrait pas échapper aux jurés des grand prix littéraires.

Gaël Faye, Petit pays (Grasset)
Certaines rentrées littéraires nous réservent de bonnes surprises. Le premier roman de Gaël Faye en est une. Succès inoui pour un premier roman, lauréat du prix Fnac, lequel augure souvent l’octroi d’un grand prix, un roman paru fin août et dont les droits de traduction ont déjà été acquis pour une quizaine de pays. Le sujet n’en est pourtant pas bien gai, une enfance au Burundi, pays déchiré par les guerres éthniques, un père français et une mère tutsie, le chaos et la violence dehors et dedans. Un très beau livre d’un jeune rappeur qui devrait continuer à faire parler de lui dans les salons littéraires.

Alain Mabanckou, Le monde est mon langage (Grasset)

Dandy s’il en est, l’élégance est le propre de Alain Mabanckou. Mais il est bien plus que cela. L’auteur de “Petit piment” nous dit dans ce livre son amour de la langue française, cette langue qui fut d’abord la langue de la colère de son père “ne m’énervez pas, sinon je vais m’exprimer en français!”. Dans une galerie de portraits d’écrivains qu’il admire mais aussi de personnes anonymes, Alain Mabanckou nous parle joliement et avec justesse de la question très actuelle d’identité. Le monde est donc son langage, et pour lui sa “conception de l’identité dépasse de très loin les notions de territoire et de sang”. Que les nationalistes de tout crin l’entendent!

Karine Tuil, L’insouciance (Gallimard)

Rien d’insouciant dans ce livre dont nous avons déjà parlé dans la Lettre de septembre. Belle écriture que celle de Karine Tuil, qui nous fait ressentir le désarroi et la perte de sens que subissent ces combattants de guerres sans issue. ce roman devrait très probablement être un des favoris des jurés des grands prix littéraires.

 

Ivan Jablonka, Laetitia ou la fin des hommes (Seuil)
Selon une méthode déjà éprouvée et connue, qui rappelle le dernier livre enquête de Philippe Jaenada, dans son livre “la petite femelle” sur Pauline Dubuisson, Ivan Jablonka, avec beaucoup d’empathie, enquête lui sur la victime d’un monstre. Enquête criminelle d’une grande minutie, Ivan Jablonka s’identifie à Laëtitia pour mieux entrer dans sa vie. D’un fait divers sordide et laid, Ivan Jablonka en tire un beau livre, faisant revivre une jeune fille de 18 ans qui ne demandait que cela, vivre.

Leila Slimani, Chanson douce (Gallimard)
Terrifiant et remarquable roman de Leila Slimani qui commence par la fin c’est à dire l’assassinat par la gouvernante idéale du bébé et de la petite fille dont elle avait la garde. Roman fascinant de la manipulation et de la duplicité. “D’après une histoire vraie” de Delphine de Vigan avait superbement décrit les mécanismes de l’emprise d’une femme sur une autre. La manipulation ici est poussée à l’extrême jusqu’à l’horreur, “Chanson douce” ou comment accorder sa confiance à un monstre en toute sérénité.

Romans Policiers

Une chronique de Clément Magneau, libraire au Temps Retrouvé

San-Antonio, un auteur populaire, un écrivain d’exception.

San-Antonio, alias Frédéric Dard, fut d’abord un auteur populaire en ceci, qu’à l’instar de Simenon il écrivait des romans policiers à destination d’un large public, et un écrivain d’exception en ce sens conne non conformiste de nature, ou d’instinct, son écriture se distingue principalement par une extraordinaire inventivité langagière, une utilisation abondante de l’argot et du parler populaire, un recours fréquent à la digression est au calembour facile à connotation sexuelle, le tout assaisonné d’un humour gaulois de la meilleure veine. Ses réflexions personnelles, dont il parsème généreusement ses ouvrages comme autant d’aphorismes, appartiennent plus au genre brèves de comptoir qu’à celui de l’universitaire compassé. Esprit libre, il ne reculait devant rien, pas même le pire de ce qui est généralement considéré comme le mauvais goût, le mauvais goût, de même que excrémentiel, faisant aussi partie de la vie, et il voulait tout dire de ce qui est la vie, y compris dans ce qu’elle a de moins appétissant et de moins flatteur  pour nous, humains trop humains. Ce n’était pas un idéaliste, mais un homme lucide et sans illusion qui avait su en dépit de tout conserver son âme d’enfant. (Il ne peut s’empêcher de jouer avec les mots, le langage, qu’il bouscule et triture et façonne a sa guise, comme de la pâte à modeler, le caractère joueur étant ce qui domine en lui). De sorte qu’on peut lui reprocher bien des défauts, des manques, des complaisances, il n’en reste pas moins qu’il possédait au plus haut point ce qu’il fait un véritable écrivain : Il savait faire vivre sa langue. Il y a toujours quelque chose à glaner dans un ouvrage de San- Antonio. Par exemple, à propos de pouvoir, ceci, qui est de moraliste doublé d’un humoriste (c’est-à-dire un homme incapable de se prendre sérieux, ou de jouer sérieusement la comédie de la vie). « Pouvoir, tout est là. Tu sais pourquoi ils réclament le pouvoir, tous ? Pour pouvoir. Ils ont besoin de pouvoir pouvoir. Le gus qui ne peut pas pouvoir, sa vie est comme une serrure sans clé; elle ferme mal. » Henry Miller écrit à propos de Simenon, « Je ne pensais pas qu’il était possible d’être aussi populaire et aussi bon. » San-Antonio, lui aussi[1], malgré ses faiblesses d’inspiration, d’un ouvrage à l’autre (il en a écrit 175), est toujours bon. Et quand il est le meilleur, alors il est extra. Un monument de la littérature policière de langue française au XXe siècle. Un monument trop peu visité.

[1] *(…), dans son genre, malgré…. etc.

Le calendrier des grands prix 2016

 

Prix       1ère sélection 2ème sélection 3ème sélection Proclamation

 

Femina       16 septembre    4 octobre       24 octobre  25 octobre
Académie

Française   29 septembre   13 octobre            –                     27 octobre
Médicis       12 septembre     6 octobre     27 octobre 2 novembre

Goncourt 6 septembre    4 octobre     27 octobre 3 novembre
Renaudot 6 septembre    3 octobre       24 octobre 3 novembre
Décembre   15 septembre    20 octobre            –  7 novembre
Interallié       27 septembre    19 ocotbre         3 novembre    8 novembre

Femina, annoncé le 25 octobre

« Le prix Femina est un prix littéraire créé en 1904 par vingt-deux collaboratrices du magazine La Vie Heureuse, sous la direction de la poétesse Anna de Noailles afin de constituer une contre proposition au prix Goncourt qui consacrait de facto des hommes. Le prix est attribué chaque année le premier mercredi de novembre à l’hôtel de Crillon, Paris. Il récompense une œuvre de langue française écrite en prose ou en poésie.”(source Wikipédia)

 

Le jury du Fémina, exclusivement féminin, comporte douze membres, dont les romancières Virginie Despentes et Évelyne Bloch-Dano, qui siègent aux cotés de Camille Laurens, Diane de Margerie, Paula Jacques, Danielle Sallenave et Chantal Thomas.

 

Sélection:
Sophie Avon, Le vent se lève (Mercure de France)
Nathacha Appanah, Tropique de la violence (Gallimard)
Jean-Baptiste Del Amo, Règne animal, (Gallimard)
Catherine Cusset, L’autre qu’on adorait (Gallimard)
Chloé Delaume, Les sorcières de la République (Seuil)
Négar Djavadi, Désorientale (Liana Levi)
Gaël Faye, Petit pays (Grasset)
Jean-Baptiste Del Amo, Règne animal, (Gallimard)
Catherine Gestern, L’odeur de la forêt (Arléa)
Frédéric Gros, Possédées (Albin Michel)
Serge Joncour, Repose-toi sur moi (Flammarion)


Luc Lang, Au commencement du septième jour (Stock)
Marcus Malte, Le garçon (Zulma)
Laurent Mauvignier, Continuer (Minuit)
Céline Minard, Le grand jeu (Rivages)
Leila Slimani, Chanson douce (Gallimard)
Florence Seyvos, La sainte famille (L’Olivier)
Thierry Vila, Le cri (Grasset)
Eric Vuillard, 14 juillet (Actes Sud)

La liste des 11 romans français de la deuxième sélection du Prix Femina 2016 :

– Nathacha Appanah : Tropique de la violence (Gallimard)

– Jean-Baptiste Del Amo : Règne animal (Gallimard)

– Gaël Faye : Petit pays (Grasset)

– Hélène Gestern : L’odeur de la forêt (Arléa)

– Luc Lang : Au commencement du septième jour (Stock)

– Marcus Malte : Le garçon (Zulma)

– Laurent Mauvignier : Continuer (Minuit)

– Florence Seyvos : La sainte famille (L’Olivier)

– Emmanuel Venet : Marcher droit, tourner en rond (Verdier)

– Thierry Vila : Le cri (Grasset)

– Eric Vuillard : 14 juillet (Actes Sud)

Académie Française, proclamation le 27 octobre
Les académiciens ont délibéré, jeudi 29 septembre, et dévoilé la première sélection du Grand prix du roman de l’Académie française 2016. Parmi les dix romans sélectionnés, on retrouve de nombreux livres déjà en lice pour un ou plusieurs grands prix d’automne, mais les jurés ont également choisi des titres attendus de la rentrée moins chanceux jusqu’à présent, comme Crue de Philippe Forest ou Légende de Sylvain Prudhomme. Gaël Faye, déjà en lice pour le Goncourt, le Médicis, le Femina et l’Interallié avec son premier roman Petit pays (Grasset) égale désormais le record de Catherine Cusset, avec cinq sélections sur sept grands prix.

La prochaine sélection du Grand prix du roman de l’Académie française sera annoncée le 13 octobre, et la proclamation aura lieu le 27 octobre.

L’an dernier, deux auteurs Gallimard avaient été sacrés ex aequo par l’Académie : Hédi Kaddour et Boualem Sansal.

Les 10 titres sélectionnés:

Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Le dernier des nôtres (Grasset)

Éric Deschodt, Penjab (De Fallois)

Benoît Duteurtre, Livre pour adultes (Gallimard)

Gaël Faye, Petit pays (Grasset)

Philippe Forest, Crue (Gallimard)

Stéphane Hoffmann, Un enfant plein d’angoisse et très sage (Albin Michel)

Marcus Malte, Le garçon (Zulma)

Sylvain Prudhomme, Légende (Gallimard)

Karine Tuil, L’insouciance (Gallimard)

Éric Vuillard, 14 Juillet (Actes Sud).

Medicis, annoncé le 2 novembre
“Le prix Médicis est un prix littéraire français fondé par Gala Barbisan et Jean-Pierre Giraudoux le 1er avril 1958 afin de couronner un roman, un récit, un recueil de nouvelles dont l’auteur débute ou n’a pas encore une notoriété correspondant à son talent. Il était auparavant attribué en même temps que le prix Femina à l’hôtel de Crillon, mais est maintenant décerné deux jours plus tard au restaurant La Méditerranée situé place de l’Odéon à Paris.” (Source Wikipedia)

Le jury du Prix Medicis est composé d’Emmanuèle Bernheim, Michel Braudeau, Dominique Fernandez (de L’ Académie Française), Anne F. Garréta, Patrick Grainville, Frédéric Mitterand, Christine de Rivoyre, Alain Veinstein et Anne Wiazemski.

Onze romans français à concourir pour le Prix Médicis.

Nathacha Appanah, Tropique de la violence (Gallimard)
Stéphane Audeguy, Histoire du lion personne (Seuil)
David Boratav, Portrait du fugitif (Phébus)
Stéphane Corvisier, Drama Queen Palace (Grasset)
Jean-Baptiste Del Amo, Règne animal (Gallimard)
Gaël Faye, Petit pays (Grasset)
Nicolas Idier, Nouvelle jeunesse (Gallimard)


Ivan Jablonka, Laetitia ou la fin des hommes (Seuil)
Karine Tuil, L’insouciance (Gallimard Mauvignier, Continuer (Minuit)
Denis Michelis, Le bon fils (Notabilia)
Céline Minard, Le grand jeu (Rivages)
Christine Montalbetti, La vie est faite de ces toutes petites choses (POL)
Arnaud Sagnard, Bronson (Stock)
Florence Seyvos, La sainte famille (L’Olivier)

Renaudot, proclamation le 3 novembre
Le prix Théophraste Renaudot ou prix Renaudot, est un prix littéraire qui a été créé en 1926 par dix journalistes et critiques littéraires attendant les résultats de la délibération du jury du prix Goncourt. Le jury du prix Renaudot est composé de Christian Giudicelli, Dominique Bona, Franz-Olivier Giesbert, Georges-Olivier Châteaureynaud, Jean-Marie Gustave Le Clézio, Jean-Noël Pancrazi, Louis Gardel, Patrick Besson, Jérôme Garcin, et Frédéric Beigbeder.

Première sélection:
Sophie Avon, Le vent se lève (Mercure de France)
Michel Bernard, Deux remords de Claude Monet (La Table ronde)
François Ceresa, Poupe (Le Rocher)
Lenka Hornakova Civade, Giboulées de soleil (Alma)
Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Le dernier des nôtres (Grasset)
Catherine Cusset, L’autre qu’on adorait (Gallimard)
Lionel Duroy, L’absente (Julliard)
Benoît Duteurtre, Livre pour adultes (Gallimard)
Annick Geille, Rien que la mer (La Grande ourse)
Frédéric Gros, Possédées (Albin Michel)
Stéphane Hoffmann, Un enfant plein d’angoisse et très sage (Albin Michel)
Régis Jauffret, Cannibales (Seuil)
Jean Le Gall, Les lois de l’apogée (Robert Laffont)
Pierre-Yves Leprince, Les nouvelles enquêtes de Monsieur Proust (Gallimard)
Simon Liberati, California girls (Grasset)
Yasmina Reza, Babylone (Flammarion)
Ivan Jablonka, Laetitia ou la fin des hommes (Seuil)
Leila Slimani, Chanson douce (Gallimard)
Laurence Tardieu, A la fin le silence (Seuil)

Deuxième sélection :

Petit pays, par Gaël Faye (Grasset)

Cannibales, par Régis Jauffret (Ed. du Seuil)

Repose-toi sur moi, par Serge Joncour (Flammarion)

California girls, par Simon Liberati (Grasset)

Continuer, par Laurent Mauvignier (Minuit)

Babylone, par Yasmina Reza (Flammarion)

Chanson douce, par Leïla Slimani (Gallimard)

Goncourt, proclamation le 3 novembre

Le jury se compose de Bernard Pivot, président, Paule Constant, Pierre Assouline, Régis Debray, Françoise Chandernagor, Didier Decoin, Edmonde Charles-Roux, Philippe Claudel, Patrick Rambaud et Tahar Ben Jelloun

Première sélection:

Nathacha Appanah, Tropique de la violence (Gallimard)
Metin Arditi, L’enfant qui mesurait le monde (Grasset)
Magyd Cherfi, Ma part de Gaulois (Actes Sud)
Catherine Cusset, L’autre qu’on adorait (Gallimard)
Jean-Baptiste Del Amo, Règne animal (Gallimard)
Jean-Paul Dubois, La succession (L’Olivier)
Gaël Faye, Petit pays (Grasset)
Frédéric Gros, Possédées (Albin Michel)
Ivan Jablonka, Laëtitia ou la fin des hommes (Seuil)
Régis Jauffret, Cannibales (Seuil)
Luc Lang, Au commencement du septième jour (Stock)
Laurent Mauvignier, Continuer (Minuit)
Yasmina Reza, Babylone (Flammarion)
Leila Slimani, Chanson douce (Gallimard)
Romain Slocombe, L’affaire Léon Sadorski (Robert Laffont)
Karine Tuil, L’insouciance (Gallimard)

– Catherine Cusset, « L’Autre qu’on adorait » (Gallimard)

– Jean-Baptiste Del Amo, « Règne animal » (Gallimard)

– Jean-Paul Dubois, « La Succession » (L’Olivier)

– Gaël Faye, « Petit Pays » (Grasset)

– Frédéric Gros, « Les Possédées » (Albin Michel)

– Régis Jauffret, « Cannibales » (Seuil)

– Luc Lang, « Au commencement du septième jour » (Stock)

– Leila Slimani, « Chanson Douce » (Gallimard)

Les jurés du Goncourt se réuniront de nouveau le 27 octobre pour leur troisième sélection.

Interallié, proclamation le  novembre
Le prix Interallié, a été fondé le 3 décembre 1930 par des journalistes. Ils déjeunaient au Cercle de l’Union interalliée à Paris en attendant les délibérations des dames du jury du prix Femina et ont l’idée de créer un prix décerné par des journalistes à des écrivains journalistes. Il est aujourd’hui décerné plus largement à des écrivains.

Le jury du Prix Interallié, présidé par Philippe Tesson, se compose de Laurent Binet, lauréat 2015, Gilles-Martin Chauffier, Stéphane Denis, Jacques Duquesne, Serge Lentz, Christophe Ono-dit-Biot, Jean-Marie Rouart, Jean-Christophe Rufin et Florian Zeller.

Les 12 romans sélectionnés :     

Paul Baldenberger, A la place du mort (Les Equateurs)

François Cérésa, Poupe (Le Rocher)

Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Le dernier des nôtres (Grasset)

Catherine Cusset, L’autre qu’on adorait(Gallimard)

Jean-Paul Dubois, La succession (L’Olivier)

Lionel Duroy, L’absente (Julliard)

Gaël Faye, Petit pays (Grasset)

Stéphane Hoffmann, Un enfant plein d’angoisse et très sage (Albin Michel)

Serge Joncour, Repose-toi sur moi (Flammarion)

Leïla Slimani, Chanson douce (Gallimard)

Karine Tuil, L’insouciance (Gallimard)

Eric Vuillard, 14 Juillet (Actes Sud)

La deuxième sélection sera annoncée le 19 octobre, la troisième le 3 novembre, et la remise du prix 2016 a été fixée au 8 novembre.

Prix Décembre, proclamation le 7 novembre
Le jury du prix Décembre 2015 se compose de Josyane Savigneau, présidente et journaliste au Monde, Laure Adler, Pierre Bergé, Michel Crépu, Charles Dantzig, Cécile Guilbert, Patricia Martin, Eric Neuhoff, Dominique Noguez, Amélie Nothomb, Philippe Sollers et Arnaud Viviant.

Première sélection:

Alain Blottière, Comment Baptiste est mort (Gallimard)
Catherine Cusset, L’autre qu’on adorait (Gallimard)
Benoît Duteurtre, Livre pour adultes (Gallimard)
Nicolas Idier, Nouvelle jeunesse (Gallimard)
Ivan Jablonka, Laetitia ou la fin des hommes (Seuil)
Alain Jaubert, La moustache d’Adolf Hitler et autres essais (Gallimard)
Jacques Henric, Boxe (Seuil)
Noël Herpe, Dissimulons ! (Plein jour)
Luc Lang, Au commencement du septième jour (Stock)
Alain Mabanckou, Le monde est mon langage (Grasset)
Laurent Mauvignier, Continuer (Minuit)
Jean-Claude Milner, Relire la révolution (Verdier)
Loïc Prigent, J’adore la mode mais c’est tout ce que je déteste (Grasset)
Joann Sfar, Comment tu parles de ton père (Albin Michel)
Emmanuel Venet, Marcher droit, tourner en rond (Verdier)

Prix littéraire pour la jeunesse

Prix Gulli, proclamation le 29 septembre
Marie Desplechin a été choisie comme marraine de la 5e édition du prix Gulli du roman, qui distingue un ouvrage destiné aux 8-14 ans. Le jury est présidé par Michèle Reiser.


Cinq livres sont en compétition.
L’éveil stade 1 de Jean-Baptiste de Panafieu (Gulf Stream)
Le complexe du papillon d’Annelise Heurtier (Casterman)
Le goût sucré de la peur d’Alexandre Chardin (Magnard)
Théo chasseur de baignoires en Laponie de Pascal Prévot (Rouergue)
Agatha de Françoise Dargent (Hachette Jeunesse)


L’an dernier, le prix avait été remis à Roland Godel pour Dans les yeux d’Anouch, Arménie 1915, paru chez Gallimard Jeunesse.