Programme de la cinémathèque française au Ketelhuis – Mai 2018
Le 23 avril 2018 | 0 Commentaires

Cycle les grands cinéastes

Henri-Georges Clouzot

En 2017 la naissance le 20 novembre 1907 et la disparition, le 12 janvier 1977 de Georges-Henri Clouzot ont été célébrées par de nombreuses commémorations, cycles et documentaires pour la télévision. Cinéaste génial et controversé, Henri-Georges Clouzot est, avec Michelangelo Antonioni et Robert Altman, le seul réalisateur a avoir obtenu les trois récompenses les plus convoitées du cinéma en Europe, le Lion d’or de Venise, la Palme d’or de Cannes et l’Ours d’or de Berlin. Perfectionniste ad nauseum, tyran maltraitant actrices et acteurs, Henri-Georges Clouzot avait le don, parfois usant de moyens aux limites de l’acceptable, d’obtenir le meilleur de ses comédiens. Passionné d’art et de musique il réalisera aussi plusieurs documentaires dont Le mystère Picasso (1956) et une série de films sur Herbert von Karajan.

Le salaire de la peur (1953) 

ATTENTION !

Le film dure 156 minutes, la séance débutera donc un quart d’heure plutôt que l’heure habituelle.

  • Mardi 1er mai, 18:45 heures

  • Mardi 8 mai, 17:00 heures

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Récompensé par la Palme d’or et l’Ours d’Or, le Salaire de la peur est une adaptation du roman de Georges Arnaud, nom de plume d’Henri Girard, journaliste au passé trouble (lire « La serpe », le dernier livre de Philippe Jaenada). Film sur la peur, la déchéance et le courage, le noir et blanc et les plans de Clouzot, scène célèbre dans laquelle Charles Vanel disparait dans une mare de pétrole visqueux, le cadrage de Montand au volant de son camion, font du Salaire de la peur un des chef d’oeuvres incontestés du cinéma.

« En Amérique Centrale, une compagnie pétrolière propose une grosse somme d’argent à qui acceptera de conduire deux camions chargés de nitroglycérine sur 500 kilomètres de pistes afin d’éteindre un incendie dans un puits de pétrole. Quatre aventuriers sont choisis et entament un voyage long et très dangereux… » (Résumé Allociné)

Ce film est gracieusement prêté par L’Institut français

L’assassin habite au 21 (1942)

  • Mardi 15 mai, 19:00 heures

  • Mardi 22 mai, 15:00 heures

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Pour son premier film, Henri-Georges Clouzot, qui est à l’époque un scénariste confirmé, réalise un policier considéré parmi les meilleurs du genre. Humour, rythme, astuce et subtilité de l’intrigue en font de L’assassin habite au 21 un modèle dont beaucoup de réalisateurs se sont inspirés. Au delà de l’intrigue et du mystère, le film marque surtout par la façon dont Clouzot campe ses personnages. Ce qui sera très vite sa marque de fabrique apparait déjà avec force dans ce premier film : une vision pessimiste, sombre et noire de l’humanité, vision qui se confirmera  dès l’année suivante dans Le corbeau.

« Un mystérieux assassin commet des meurtres en série et laisse sur ses cadavres sa carte de visite au nom de M. Durand. Le commissaire Wens trouve une piste qui le mène a Montmartre dans une pension de famille, les Mimosas. Il se déguise en pasteur et s’inscrit comme pensionnaire. » (Résumé Allociné)

Ce film est gracieusement prêté par L’Institut français

L’enfer

Un documentaire de Michel Bromberg et Ruxundra Medrea (2009), sur le tournage, jamais achevé, de l’Enfer d’Henri-Georges Clouzot (1964)

  • Mardi 29 mai, 19:00 heures

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Fantastique film sur la conception et le tournage en 1964, du film L’Enfer, d’Henri-Georges Clouzot, véritable calvaire pour Romy Schneider et Serge Reggiani et pour toute l’équipe de tournage, L’enfer a reçu le César du meilleur documentaire en 2010.

À partir des scènes et essais tournés par Clouzot, Michel Bromberg et Ruxundra Medrea ont réalisé un fascinant documentaire sur le tournage et les nombreuses expérimentations, visuelles et sonores auxquelles Clouzot s’est livré pour la réalisation de son film et dont le thème central est la jalousie. Tyrannique, inquiet, indécis, malade, il imposera à tous un rythme infernal. Bénéficiant d’un budget pharaonique de la Colombia, Clouzot tournera jour et nuit,  avec deux équipes complètes, poussant Romy Schneider et Serge Reggiani jusqu’au bout d’eux mêmes. Reggiani n’y résistera pas, quittant le tournage après des semaines de tourments infligés par Clouzot, anéanti par la fièvre de Malte, probablement brisé par la dépression. Henri-Georges Clouzot devra lui-même être brutalement hospitalisé à la suite d’une crise cardiaque, interrompant définitivement le tournage du film qui ne sera jamais terminé . Le documentaire de Michel Bromberg et Ruxundra Medrea sur L’Enfer nous donne à voir et comprendre la vision unique du processus de création d’un grand cinéaste dans ce qu’il a de plus fort mais aussi de plus destructeur.

 Ces films sont projetés au cinéma Ketelhuis, Pazzanistraat 4, 1014 DB Amsterdam

 

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