
« Je suis orthophoniste. Je travaille avec les mots et avec le silence. Les non-dits. Je travaille avec la honte, le secret, les regrets. Je travaille avec l’absence, les souvenirs disparus, et ceux qui ressurgissent, au détour d’un prénom, d’une image, d’un mot. Je travaille avec les douleurs d’hier et celles d’aujourd’hui. Les confidences. Et la peur de mourir. Cela fait partie de mon métier.
Mais ce qui continue de m’étonner, ce qui me sidère même, ce qui encore aujourd’hui, après plus de dix ans de pratique, me coupe parfois littéralement le souffle, c’est la pérennité des douleurs d’enfance. Une empreinte ardente, incandescente, malgré les années. Qui ne s’efface pas. » Michka est en train de perdre peu à peu l’usage de la parole. Autour d’elles, deux personnes se retrouvent : Marie, une jeune femme dont elle est très proche, et Jérôme, l’orthophoniste chargé de la suivre. (Note de l’éditeur)
ISBN: 9782709663960, 192 pages, 18,53€
Éditeur: Jc Lattès
Date de publication: 6 mars 2019
Nombre de pages: 192
La détresse d'une vieille dame qui sombre et perd la parole, la tristesse de la vie dans les EPHAD, le soutien, le secours apporté à la vieille dame par un jeune orthophoniste, tels sont les sujets du nouveau roman de Delphine de Vigan. Le livre est original dans sa forme. Entièrement écrit sous forme de dialogues, une proximité, une intimité se crée rapidement entre le lecteur et les personnages. Bel exercice, intéressant et convaincant, Delphine de Vigan ne nous touche et ne nous emporte pourtant pas totalement. Manque sans doute à ce dernier roman la puissante force narrative de certains de ses autres livres.