Linda Lê est née le à Đà Lạt, est une écrivaine française d’origine vietnamienne. Son père est ingénieur originaire du Nord-Vietnam et sa mère vient d’une famille aisée naturalisée française. Linda Lê a passé les premières années de son enfance à Dalat. En 1969, la famille part à Saïgon pour fuir la guerre. Linda Lê suit ses études au lycée français et se prend de passion pour Victor Hugo et Balzac. En 1977, elle quitte le Viêt Nam pour la France et arrive au Havre avec sa mère et ses sœurs. En 1981, elle s’installe à Paris pleine d’ambition, suit les cours de khâgne au lycée Henri-IV, puis s’inscrit à la Sorbonne. Son premier roman, Un si tendre vampire, paraît en 1986 à La Table Ronde, mais c’est principalement aux Éditions Christian Bourgois qu’elle publie ensuite ses romans, nouvelles et essais, sauf Les Évangiles du crime, très remarqué à sa parution en 1992 qui paraît chez Julliard et sera ensuite réédité chez Christian Bourgois. Critique au Magazine Littéraire, Linda Lê est aussi préfacière. La critique estime que les livres de Linda Lê savent s’inscrire « sans bruit » dans le paysage littéraire. Son style serait empreint d’« une force d’analyse et une distance oratoire qu’elle semble hériter du xviie siècle». Marine Landrot définit son œuvre comme une « gigantesque oraison funèbre dont chaque pièce semble être le reflet de l’autre – avec une lucidité de plus en plus acérée et apaisée ». Linda Lê est longtemps restée un auteur peu connu du grand public malgré un succès critique indéniable, mais son œuvre a désormais maintes fois été couronnée : elle a reçu le prix de la Vocation en 1990, le prix Renaissance de la nouvelle pour Les Évangiles du crime en 1993, le prix Fénéon pour Les Trois Parques en 1997, le prix Wepler pour Cronos en 2010, la bourse Cioran en 2010, le Prix Renaudot du livre de poche pour A l’enfant que je n’aurai pas en 2011. Discrète, Linda Lê fuit les médias et se présente volontiers comme « un ours qui se terre ». (Source Wikipedia)